Pourquoi un corps sans tête ?
Pour Hanjo j'ai réalisé un corps avec tête mais dés les premiers regard le metteur en scène la mise de coté.
Une tête, un visage, une regard cela vous parle au théâtre c'est une image forte. Ici le corps en lui-même avec ses distorsions, ses exagérations, ses démonstrations parle beaucoup et d'emblée le visage, le regard de cette poupée est apparu trop fort, comme un pléonasme qui disait deux fois la même chose. Alors que la béance de son cou ramenait le regard sur ce corps offert, meurtri par l'attente, la démence.Ce corps devenait présence pure. Il n'avait pas besoin d'un regard qui aurait été une preuve de mort par la fixité.
Voilà bien retrouvé ici le paradoxe du masque. Cet objet fixe, donc mort puisque n'ayant pas de mouvement propre, prend une vie "extraordinaire" par le mouvement de l'acteur qui l'anime. Une vie " extraordinaire" s'entend au sens de surnaturelle. Le masque offre donc au spectateur une vision surnaturelle de la vie.
On mesure là la force que cet instrument apporte au spectacle quand il est compris comme tel par celui qui le joue.
Car hélas on le voit parfois jouer comme un accessoire, comme un maquillage figé, il reste alors un morceau de carton-pâte et il vaudrait mieux pour tout le monde qu'il ne fut point là.
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