vendredi 29 mars 2013

AH -NIMAL...


Mon dernier stage de février en Ardèche portait sur le travail du masque animal.
Pourquoi ramper comme un serpent, sauter comme un cabri ou faire le gros dos comme un chat , caqueter comme une poule?


Nous avons passé l’âge de ces jeux enfantins !
Eh bien non, il y a beaucoup d’avantage à jouer les animaux.
Tout d’abord il libère le corps de l’acteur, le délie et lui donne l’opportunité de se comporter d’une autre manière que les convenances et lui redonne sa liberté d’action. Ainsi la souplesse se développe et la gestuelle trouve de nouveau champs d’exploration.
Mais ce n’est pas tout, indépendamment du fait que l’acteur explore de nouvelles manières de bouger, il peut également se soustraire à la prison de ses sentiments.
L’expression de ceux ci est directement liée au corps, chaque émotion provoque une attitude corporelle particulière souvent infime mais très précise.
Or au théâtre nous avons à exprimer des émotions que nous ne ressentons pas forcément, voire que nous n’avons jamais ressenties. Si l’acteur n’a pas fait le travail d’observation très pointu qui consiste à décortiquer la traduction corporelle de chaque émotion, il va très souvent se perdre dans des attitudes stéréotypées.
L’animal nous offre alors la distance nécessaire pour observer le mouvement de l’émotion, sans l’affect personnel. Le masque est alors d’une aide précieuse  pour trouver la nature propre du chat, de l’oiseau...
Ainsi ce jeune homme qui n’arrivait pas à jouer la puissance supérieure d’un roi, a immédiatement trouvé l’attitude juste en pratiquant le masque du lion.
Le règne animal est infini dans sa gestuelle et dans ses comportements voilà donc un champ d’exploration qui peut durer longtemps.

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